Ses œuvres tapissent les murs du musée du Pays de Sarrebourg. Il est impossible de passer à côté de l’immense tissu d’art de 35m 2 , d’après le vitrail de Marc Chagall siégeant à l’ONU à New York ou encore de l’exposition semi-permanente au premier étage du bâtiment, mettant en valeur ses réalisations. Tant de tapisseries et de tableaux qui constituent une partie du patrimoine culturel de la ville de Sarrebourg. Derrière ces morceaux d’histoire se cache une artiste de renommée internationale ayant eu un véritable attachement au sud de la Moselle : Yvette Cauquil-Prince (1928-2005). D’abord peintre, puis lissière et pour finir maître d’œuvre, elle réalise des tapisseries d’après des toiles de Pablo Picasso, Max Ernst et bien sûr, Marc Chagall. C’est d’ailleurs par sa relation avec ce dernier qu’elle atterrit à Sarrebourg.
Valoriser le vitrail
Alain Marty, le maire de Sarrebourg se souvient bien d’Yvette Cauquil-Prince. C’est pendant son premier mandat, en 1994, que l’impressionnante tapisserie « La Paix » a été réalisée par l’artiste-peintre belge. Il garde d’ailleurs, en souvenir, le croquis de l’œuvre accroché dans son bureau. « Alain Pacquier (N.D.L.R. : Sarrebourgeois, figure marquante de la musique) avait des liens d’amitié avec Madeleine Malraux (pianiste), qui elle-même était une amie proche de Marc Chagall et était attachée à faire valoriser le vitrail de la paix , détaille-t-il. Ils ont alors pensé à Yvette Cauquil-Prince, qui travaillait déjà pour Chagall depuis plus d’une dizaine d’années pour ce faire ».
Une empreinte indélébile à Sarrebourg
Financée par la ville de Sarrebourg, Yvette Cauquil-Prince a réalisé la tapisserie, mesurant 7,50 m de hauteur et exposé dans le musée du pays de Sarrebourg. Et à partir du moment où elle a mis un pied à Sarrebourg, elle y est toujours revenue. « Je pense qu’il y a eu une certaine satisfaction pour elle de pouvoir faire une œuvre aussi grande, et pour Chagall qu’elle appréciait beaucoup », explique Alain Marty. C’est une relation qui allait dans les deux sens. La ville de Sarrebourg a organisé deux expositions du travail d’Yvette Cauquil-Prince de son vivant. Elle décède le 1er août 2005 à Tresque dans le Gard, mais sa mémoire perdure à Sarrebourg, où est exposée sa plus grande œuvre.
Aujourd’hui, il est alors possible de trouver plusieurs de ses tapisseries à Sarrebourg, comme « Le Moïse », d’après une lithographie de Marc Chagall , acheté par la Ville de Sarrebourg en 2022, ou encore des créations personnelles comme « L’abondance », une tapisserie haute en couleur, mais aussi des tableaux qu’elle a peints durant toute sa vie.
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