On aime ou on n’aime pas. Le béton a souvent fait débat dans l’histoire de l’architecture. En Lorraine, il est un symbole de la reconstruction, démarrée dans la foulée de la Libération, il y a 80 ans.
A partir d’août 1944, quand démarre la Libération de la Lorraine (et même parfois avant), on réfléchit à la reconstruction de villes et de villages parfois détruits quasi intégralement. On pense d’abord aux logements, aux écoles, aux commerces, aux usines, mais les églises sont aussi au programme avec divers matériaux, fer, verre, pierre et béton. La Lorraine compte de nombreuses églises en béton qui, au fil des ans, sont devenues des références architecturales, y compris parce qu’elles allient le béton à des vitraux modernes exceptionnels. L’une des plus impressionnantes est l’église Saint-Rémy de Baccarat, reconstruite entre 1953 et 1957. Elle abrite 4 000 dalles de cristal de Baccarat, lui donnant une ambiance intérieure fantastique.
La ville d’Epinal est libérée une semaine après Baccarat, le 23 septembre 1944. Symbole de la reconstruction spinalienne, l’église N.D. des cierges, dans le quartier de la gare, abrite elle aussi de remarquables vitraux de Gabriel Loire, dont une verrière de 180 m². La construction de cette nouvelle église, en remplacement de celle victime des bombardements de 1944, est décidée en 1953.
Dans un tout autre style, composée de matériaux modernes divers, la petite église d’Igney (54), étonne par sa forme. Dans le registre du béton, Metz abrite une « cathédrale » aux dimensions impressionnantes. De cette église Sainte-Thérèse-de-l’enfant-Jésus, on ne peut pas dire qu’elle est une église de la reconstruction, mais ses travaux d’élévation reprennent après la 2e Guerre mondiale pour s’achever en 1954. A voir dans cette église messine, les vitraux (1 600 m²) conçus par le peintre lorrain Nicolas Untersteller.
A Vasperviller, dans le secteur de Sarrebourg, une nouvelle église apparaît après la guerre, finalisée en 1967. Son architecte s’inspire de l’église de Ronchamp, par Le Corbusier. L’église Sainte-Thérèse de Vasperviller porte plusieurs symboles : celui de l’art moderne entrant à cette époque davantage dans le patrimoine religieux ; celui d’une période de libération où se mêlent les tensions et les solidarités (elle est financée grâce à des artisans locaux, aux paroissiens et au curé qui multiplie les kermesses et brocantes) ; celui aussi de la réconciliation, avec un architecte allemand et une artiste allemande dessinant les verrières. Dans votre périple des églises et chapelles de la reconstruction, faites une halte à Vandoeuvre, dont l’église fut conçue par Henri Prouvé (fils de Victor) avec des reliefs en béton de l’artiste lorraine François Malaprade. Vous pouvez aussi vous intéresser à l’acier, notamment à cette église de Metz-devant-les-ponts, bâtie dans les années 1950 et à l’origine provisoire.
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