Il y avait de l’électricité dans l’air, samedi soir, entre deux équipes qui se sont livrées une lutte farouche à défaut d’offrir un grand spectacle. Dans l’Est, c’était « catenaccio ». Sarrebourg, seule équipe invaincue de Proligue, entendait bien le demeurer et de son côté, Pau Billère souhaitait poursuivre sa série de trois victoires consécutives. Si le PBH n’y est pas parvenue, il s’agit tout de même d’un 4e match consécutif sans défaite. Et pour l’heure, seul le leader actuel de cette Proligue, Pontault-Combault, est venu à bout des coriaces béarnais.
À Sarrebourg, ces derniers ont le sentiment d’avoir été victimes d’injustice : « S’il y a eu des tensions en fin de match, le duo arbitral en est largement responsable, pestait le coach Rares Fortuneanu. Nous n’avons pas été arbitrés de la même façon. Sarrebourg avait droit à 5-6 pas sans être sifflé, idem par rapport à certaines interventions musclées, sans parler d’un mauvais remplacement que tout le monde a vu, non sanctionné dans les dernières minutes. »
La fin de match, avec une balle dans les mains locales durant plus d’1’30’’ sans aucun coup de sifflet pour refus de jeu, aurait pu avoir des conséquences encore plus fâcheuses pour le PBH, mais c’est presque un détail pour le coach roumain : « Quand mes joueurs ne sont pas bons, je n’hésite pas à pousser un coup de gueule, pourquoi je ne le ferai pas quand les arbitres ne le sont pas non plus ? Il va falloir sérieusement se poser les vraies questions. Entraîneurs et joueurs, nous sommes des professionnels avec de grosses pressions sur les épaules et nous sommes arbitrés par des non-professionnels. Tant que nous ne serons pas arbitrés par des professionnels avec les mêmes pressions et obligations de résultat, on n’avancera pas. »
L’infirmerie ne se vide pas
Toute la tension retenue péniblement durant 60 minutes a fini par exploser en fin de rencontre avec un début d’échauffourée sitôt le coup de sifflet final. « La paire arbitrale en est directement responsable, insiste Fortuneanu, une erreur, voire plusieurs c’est acceptable, on en fait tous, mais l’injustice, c’est insupportable. Ce match était le dernier de la 5e journée, donc toute la France du handball a pu le voir et constater mes dires. »
Quant à savoir si le résultat nul arraché est une bonne ou une mauvaise opération, le technicien est dubitatif : « Si on m’avait annoncé match nul avant la rencontre, j’aurais honnêtement été déçu car nous visions le succès. Là, compte tenu des conditions, on peut dire qu’on s’est sortis d’un sacré guêpier. » Et comme pour laisser un goût encore plus amer à cet unique voyage en Lorraine de la saison, l’infirmerie paloise intègre un nouvel élément, et non des moindres. Grand artisan du bon début de saison du PHB, Sacha Mantz est sorti sur blessure à deux minutes du terme, victime, vraisemblablement, d’une déchirure du quadriceps. Le point du nul ne rattrape décidément pas le mauvais samedi soir du PBH.
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